À une époque où l’amour se fait sur un système de consommation rapide, il peut t’arriver de tomber sur le crush de ta vie qui te retourne la tête comme il peut t’arriver de vivres quelques aventures sans grand extase ou importance dans l’unique but d’occuper tes heures perdues et tes fins de soirée. Mais dans ce deuxième cas qui ne te flanque pas la chair de poule, comment mettre un terme à une relation qui n’en est pas une sans forcément passer pour le connard ou la connasse du siècle ?
On se penche bien trop souvent sur les situations qui nous affectent particulièrement, celles où nous sommes les victimes, celles qui nous font concrètement subir notre vie. Mais on ne réfléchit pas assez au cas où la personne « piquée » n’est pas nous. Laisse-moi donc recontextualiser la chose.
Alors que tu venais de vivre une déception amoureuse ou que tu as tout simplement décidé de te remettre sur le marché du love, tu as fait la connaissance de cette personne somme toute sympathique mais qui ne te déclenche pas forcément la jambe de poulpe (ce fameux effet indésirable forcément présent face à la personne qui fait battre ton coeur à vitesse grand V). Les échanges sont cool et rythment tes journées, tu aimes l’attention qu’on te porte et apprécie d’autant plus les parties de jambe en l’air improvisées en fin de soirée, pour le bien cruel de ton ego. Mais que les choses soient claires : tu n’en as strictement rien à foutre. Autant dire que si ce n’était pas cette personne, ça en serait une autre. Mais comme tout ying a son yang, tu sais pertinemment que là où comme a été ton cas dans une autre relation, cette fameuse personne en face de toi, est totalement… piquée. On en revient donc toujours inlassablement au phénomène du suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis qui rythme la vie amoureuse des êtres humains depuis probablement Cro-Magnon. Nous ne parlerons évidemment pas d’Adam et Eve, étant donné qu’ils n’étaient que deux sur la planète Terre et n’avaient donc pas, le choix. Bien, nous avons identifié le problème. Et comme évidemment, tu n’es pas le connard ou la connasse du siècle, tu ne te vois pas commettre un crime de haut-vol en ghostant ton prétendant ou ta prétendante d’un revers de la main comme l’ont pu faire certains à ton égard. Mais toi, petit être bienveillant que tu es, tu t’y refuses cruellement.
Seulement voilà, comment fait-on comprendre gentiment à quelqu’un qui semble s’accrocher et répondre à toutes les attentes que nous attendons généralement d’une personne pas foutue de les combler ? Vaste question, sombre sujet…
Alors tu as plusieurs choix : soit tu passes du côté obscur de la force et tu décides de faire exactement comme les personnes que tu détestes le plus à l’heure actuelle en ghostant doucement mais sûrement. Soit, tu joues la carte de la diplomatie et de la franchise en mettant un terme à cette relation qui te saoule plus qu’elle ne t’apporte du plaisir, bien que tu aies été le ou la première à la chercher. Mais de toute façon, dans un cas comme dans l’autre, l’image que tu auras de toi-même ne dépendra que de la réaction de la personne en face, à qui ça ne fera pas forcément plaisir.
Dans ce cas-là, on te souhaite de tomber sur une personne compréhensive qui saura encaisser ta décision sans te faire culpabiliser de ne pas avoir été « à la hauteur ».
Mais honnêtement, comment avons-nous pu en arriver au point de devoir rompre avec des personnes avec qui nous ne sommes même pas en couple ? Drôle d’époque. Et, de surcroît, ne pas oublier que prendre ce genre de décision nous ramène au fait que nous sommes et resterons d’éternels insatisfaits dans la quête de la personne parfaite qui nous rendra heureuse, quoi qu’il en soit. Too bad qu’elle n’arrive pas celle-là.
C’était plus simple quand t’étais en CM1, que t’avais 6 amoureuses en même temps, que ça posait aucun problème à aucune d’entre elles et que tu n’avais même pas besoin de justifier le fait que tu préférais donner des bonbons à Mélanie plutôt qu’à Louise. J’te le dis moi !
By La Garçonne
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