Marine Serre
Marine Serre, qui avait obtenu le prix LVMH et celui du Festival d’Hyères en 2017, est une créatrice engagée et on le sait. Cette fois encore elle nous le prouve avec un défilé haut en couleurs, et un parti pris clair et précis. Marine Serre a imaginé à Issy-les-Moulineaux un monde de survivants, après de grosses crises écologiques. La collection se nomme Radiation : les mannequins défilent alors avec des masques à oxygène et de cagoules. Grâce à cette collection, Marine Serre prouve que la mode aussi a un réel impact sur le monde, et que les créateurs peuvent eux aussi apporter leur pierre à l’édifice et faire des efforts en terme d’écologie. Matériaux bruts utilisés, ponchos fabriqués avec des couvertures recyclées : on y est. Dans les pièces fortes, on observe les combinaisons moulantes au motif de croissant de lune (emblématique de Marine Serre), une robe cagoule avec une multitude d’empiècements bijoux, des ceintures à breloques, et un long manteau avec de la fausse fourrure rouge vif. Un défilé lunaire !
Christian Dior
Sous la direction artistique de Maria Grazia Chiuri, on assiste à un défilé automne-hiver 2019/20 engagé. Décidément, c’est la journée ! Dior se la joue féministe, mais rien d’étonnant, car la maison aime passer des messages forts. Pour cette saison, Dior s’est entouré de l’artiste italienne Tomaso Binga, une artiste super engagée, qui a réalisé pour la maison française, un alphabet dont chaque lettre est représentée par une femme différente. Poétique. Pour jouer à fond la carte du féminisme, Maria Grazia Chiuri a imaginé une collection entière à mi-chemin entre le vestiaire féminin, et le vestiaire masculin. Un look androgyne qui fonctionne, sans cesse ponctué par une touche féminine : coupes cintrées, ceintures à breloques, voile en résille sur les yeux, bijoux et bottines à petits talons… tout y est ! Notre coup de cœur ? Définitivement le T-shirt blanc à message « Sisterhood is powerful », qu’on aimerait bien se procurer…
Koché
C’est en toute simplicité que Christelle Kocher a fait défiler ses mannequins à l’AccorHôtels Arena. Des mannequins mixtes, puisqu’on a pu observer des pièces féminines mais aussi des pièces masculines. Côté mise en beauté, ce qui marque le plus, c’est le nail art ! Ici pas d’ongles nude, courts ou simples, bien loins du « chic à la parisienne » parfois boring, mais des griffes accessoirisées de strass en tous genres. Le sud bébé ?
Alors on s’empare d’un ballon de foot boule à facettes, et on joue le jeu Koché. On l’adore pour le choix de ses mannequins qui sembleraient presque « normaux », pour ses couleurs, ses motifs patchwork, son empreinte streestyle, son engagement. Une mannequin voilée ? Et alors ? Et Koché a tellement, mais tellement raison. La mode est aussi là pour faire bouger les choses, elle est aussi pouvoir d’influence. On veut : le pantalon à paillettes pour mec, la chemise rouge à motifs et boutonnage absolument sublime, mais surtout, l’ensemble cycliste Nike et blazer pailleté, pratique si on a une soirée après notre running.
Saint Laurent
Qu’on se le dire, le défilé Saint Laurent était une réussite. Le lieu choisi ? Le Trocadéro, au pied de la Tour Eiffel. L’inspiration ? Le glamour des années 80 ! Un jeu de contraste entre les lumières vives et des tenues très dark, des looks monochromes noirs, ou au contraire, des robes fluos dans le noir complet. Anthony Vaccarello, directeur artistique de la maison Saint Laurent depuis 2016, réussi encore une fois à apporter sa touche personnelle à la maison française, en jouant là encore avec des looks androgyne. Les femmes sont comme des working girls hyper pressées mais toujours sexy, avec des décolletés plongeants, des tops en maille transparente, des pantalons taille haute ou au contraire des shorts mais toujours des talons aiguilles sinon rien. Les vestes sont structurées, les manteaux possèdent de larges épaules et sont ceinturés, le combo parfait pour souligner les formes féminines. Ça nous a plu, mais ça a aussi l’air d’avoir beaucoup plus à Catherine Deneuve, ou encore à Kate Moss !
By Lily
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