Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis…. Cette maxime vieille comme le monde semble être devenue le justificatif absolu pour un comportement qu’on subit, qu’on applique mais qu’on ne comprendra jamais : pourquoi est-ce que nous sommes toujours cruellement intéressé(e)s par les personnes qui ne semblent pas vouloir de nous ?
Fait indéniable : on n’a jamais vu le prince charmant faire galérer Cendrillon. On devrait donc tous être conditionnés à croire que la grande histoire de notre vie ne commencera jamais avec un gros râteau ou un «vu» sur Instagram. De toute façon, à notre époque c’est la même chose.
Pourtant ça ne rate absolument jamais : plus ton crush te garde essouflé(e) et plus tu vas en redemander. Alors que le mec ou la meuf qui est prêt à tout faire pour toi, tu lui dis à peine « bonjour ».
Allo, que quelqu’un contacte la logique de ce monde svp parce que couché sur papier c’est encore plus ridicule à encaisser. Et pourtant, toi comme moi, tu sais très bien de quoi il retourne. D’ailleurs, tu ne le contrôles pas forcément.
Finalement, est-ce que c’est vraiment ta faute si tu aimes avoir un point de côté sentimental, si tu recherches l’adrénaline et l’intensité quitte à prendre quelques claques en route ? Bah oui, un peu quand même mais le tout est de parfaitement l’assumer. Inutile d’aller te plaindre auprès de tes potes comme quoi t’arrives pas à trouver une personne bien et idéale pour toi si tu les nextes tous les quarts d’heure pour atteindre l’inatteignable. En vrai, on n’a que ce qu’on cherche à avoir. Même si là tu galères à avoir l’élu(e) de ton cœur, même si tu veux galérer à avoir l’élu(e) de ton cœur. Ouais bon tu m’as compris. Mauvais réflexe, mais réflexe épidémique je te rassure.
Je vois pas pourquoi personnellement on devrait remédier à ça, si vraiment c’est ce qu’on aime, qu’on nous donne une bonne raison de rentrer dans une moule préconçu pour finir par fonder le couple parfait et la famille parfaite comme dans « La Petite Maison dans la Prairie ». Cimer, surtout que tu ne sais pas conduire une charrette et que t’as pas du tout envie de tomber nez à nez avec Nelly Olson.
Non, la solution est simple : on peut continuer à vouloir se flageller le cœur si vraiment c’est ce qui nous met le frisson. Faut juste qu’on arrête de se plaindre de se prendre des murs. Parce que sous ce comportement ultra-chelou, tout ce qu’on recherche, c’est à flatter notre égo et à développer la satisfaction d’avoir réussi à obtenir quelque chose de difficile. C’est l’effort et la route qui te tient animé(e) dans la lutte et la quête vers l’objet de tous tes désirs. Je veux bien parier que si jamais tu y arrives, il perd clairement tout son intérêt et t’es bon(ne) pour recommencer à zéro.
Oh ironie du sort. Franchement, la prochaine fois, autant se fixer une quête qui n’aboutit jamais, genre le Saint Graal ou un marathon de Friends en une semaine (non, sois lucide, tu ne peux pas te taper 10 saisons tout en continuant à avoir une vie).
By La Garçonne
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