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Photo du rédacteurLouise Parent

Pourquoi fais-tu partie de ces personnes qui choisissent la mauvaise caisse au supermarché ?

Dernière mise à jour : 7 juin 2019


Dans la vie, il faut faire des choix pour arriver jusqu’à la case bonheur. Et pourtant, plus on fait des paris dignes du tiercé sur comment vont tourner les choses, plus on finit dernier de la course. À notre plus grand malheur. Laisse-moi donc t’expliquer.


Cette semaine, partons d’une situation critique et bien précise pour voir bien plus grand dans le cycle de TA vie. Tu vois ce moment, à la fin d’une journée où tu vas faire quelques courses d’apport dans la supérette près de chez toi et où, à 19h30, après une longue journée de travail, tu n’as plus aucune patience ? Très bien.


Tu choisis une caisse, naïvement. Tu calcules l’hypoténuse du centimètre carré et la fonction affine de chaque file pour savoir laquelle ira plus vite. Bingo, tu en choisis une et tu paries sur 10 petites minutes d’attente avant de pouvoir reprendre la route vers ton appartement douillet. Tu parles, 25 minutes plus tard, tu y es encore alors que les saisons ont eu le temps de changer 4 fois sur toutes les autres caisses du magasin.


En cause ? Mamie Yvette devant toi qui ne trouvait plus son portefeuille, le chèque de ce vieux type à la coupe mulet qui ne voulait pas passer dans la machine et surtout, le célèbre article dont le code barre est absolument inconnu au bataillon qui nécessite la mobilisation de toute l’équipe du magasin en pleine heure de pointe pour simplement quelques chiffres effacés. Diantre, tu souffles un bon coup.


Et même si tu sais très bien que ça finira par être ton tour, tu ne peux t’empêcher de te demander: mais pourquoi moi ? Tu avais bien calculé ton coup, tout prêtait à ce que tu aies raison et pourtant, c’est encore et toujours toi qui te fait bien avoir comme une banane alors que tu n’as foutrement rien demandé.


Ça ne te rappelle rien ? Moi si. Ma vie amoureuse. Ma vie professionnelle. Ma vie amicale. Ma vie quoi. Et j’en suis arrivée à me questionner sur le bon fondement de toutes les preuves que l’univers met en travers de ma route pour me forcer à capituler : il faut arrêter de tout calculer pour s’assurer d’un meilleur résultat.


Syndrome bien connu des maniaques du contrôle dans mon genre, tu te reconnaitras si le moindre de tes actes est étudié de face, de profil avec une projection de 30% sur le futur proche, le futur éloigné, tes vies antérieures et on en passe. Parce qu’au final, force est de constater que non, ça ne marche PAS.


Mais tu n’y peux rien, tu es comme ça. L’idée ne te serait certainement pas venue de choisir une queue au pif, quitte à ce que ce soit la plus longue du supermarché. Non, il a fallu que tu y vois l’avantage que tu peux tirer de toutes tes observations. Et dans un sens, je ne te dirais jamais que c’est mal puisque ça semble totalement inscrit dans la logique de l’être humain. Sauf qu’à côté de toi, il y a genre 10 personnes qui te sont passées devant alors qu’elles se sont juste jetées dans la file la plus proche qu’elles ont trouvée.


Peut-être que c’est ça, le secret finalement : arrêter de réfléchir et faire confiance au côté pratico-pratique. Arrêter également de se projeter sur le moindre détail qui au final se retournera contre toi, puisque c’est le cas.


Tu analyse trop ta liste de prétendant(s), tu attends bien trop de tes amis ou de ta famille, et t’es un véritable enfer pour tes collègues de bureau. Comme diraient certains : cool Raoul et en voiture Simone. Le lâcher-prise. Voilà un défi que tu n’as pas encore relever. Et qui t'assurera aucun sentiment de déception ou de sentiment d’échec. La logique est là, implacable et te laisse démuni(e) face à tant de simplicité que tu n’aurais su voir au premier abord.


Moi je te le dis ouvertement, la conclusion de cette analyse est simple : la prochaine fois, commande tes courses sur Internet.


By La Garçonne

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